Malgré un rebond de l’activité significatif et supérieur aux anticipations au troisième trimestre, la contraction annuelle du PIB demeurait encore sensible quoique moindre (-4, 3%, après-14,8% au T2).
L’impulsion du crédit bancaire au secteur privé a très légèrement progressé en septembre 2020 (+1,0%) alors qu’elle avait continûment reculé entre mai (+1,9%) et août 2020 (+0,8%), d’après une note de recherche de Laurent Quignon, responsable économie bancaire au sein de la recherche chez BNP Paribas.
« À l’orée de l’automne 2020, les encours des prêts aux entreprises continuaient d’enregistrer une progression beaucoup plus dynamique que ceux aux ménages, à la faveur de la forte hausse des flux au printemps, consécutive aux dispositifs gouvernementaux de soutien au financement et à la trésorerie des entreprises. Ainsi, l’encours des prêts de maturité comprise entre 1 et 5 ans, s’inscrivant au cœur des principaux dispositifs, connaît des progressions annuelles comprises entre 16% et 18% depuis le deuxième trimestre », souligne le chercheur.
En ce qui concerne les ménages, l’encours des prêts à l’habitat a conservé sa tendance positive alors que celui des prêts à la consommation est en revanche demeuré quasiment étale. « Après une modération de la demande des entreprises au troisième trimestre liée à l’apaisement des tensions sur les trésoreries, les banques anticipaient une reprise modérée de la demande de crédit au quatrième trimestre, plus particulièrement de la part des PME. Dans le même temps, les établissements de crédit tablaient sur un tassement de la demande des ménages au titre des prêts à l’habitat, sur fond de resserrement des critères d’octroi », précise l’économiste.






