Le Maroc exclut tout contact direct avec le Polisario (Mezouar)

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Salaheddine Mezouar a exclu tout contact direct avec le Polisario, dans le cade de la recherche d’une solution « négociée et mutuellement acceptable » selon le principe défini par l’ONU.

« Les neuf rounds de négociations précédents à Manhasset n’ont abouti à rien. Il s’agit d’une négociation qui n’a dorénavant aucune raison d’être. En ce qui nous concerne, nous avons fait une proposition (d’autonomie) et nous sommes disposés à discuter de son contenu ; ce sont les autres qui n’ont pas évolué », a-t-il souligné dans un entretien accordé à EFE en marge de la visite royale dans les Provinces du sud.

L’agence espagnole rappelle que le Roi Mohammed VI avait, l’an dernier, déclaré que la proposition d’autonomie est le maximum que le Maroc puisse offrir aux sahraouis, mais le Front Polisario continue de réclamer un référendum d’autodétermination avec l’option de l’indépendance, une option qui, selon Mezouar, a été abandonnée même par l’ONU.
Cependant, ceci ne signifie pas que le Maroc se contente de la situation de blocage actuel.

« Nous rejetons le statu quo, et ils ne vont pas nous pousser à une solution, et bien entendu nous n’allons pas rester les bras croisés », a affirmé M. Mezouar qui évoque à cet égard le plan de « régionalisation avancée » du Maroc comme preuve que Rabat présente des propositions pour aller de l’avant.
Pour le chef de la diplomatie marocaine, Il n’ya aucun doute que c’est le Polisario et l’Algérie qui pratiquent l’immobilisme ».

«  Nous autres exigeons un recensement de la population dans les camps de Tindouf, et des misions internationales de contrôle des droits de l’homme comme le fait le Maroc, mais l’Algérie et le Polisario le rejettent », a encore souligne M. Mezouar selon lequel, c’est le Polisario qui doit s’expliquer davantage sur les droits humains car « il a beaucoup à se reprocher, mais il a préféré s’arc-bouter et ne pas évoluer ».